[TERMINE]Folie du matin...

Le jour commençait gentiment à se lever sur la Carmélide. Le soleil s'extirpait paresseusement de l'horizon et teintait le ciel de couleurs chaudes et chatoyantes. Le temps s'annonçait clément, ce qui ravissait le Seigneur Castiel de Vannes. Il n'avait rien contre le mauvais temps, mais il aimait tout de même voir le soleil. Une fois debout, prêt, il décida de sortir un moment, profiter d'un petit moment de solitude.
Loariadenn à la ceinture, il se mit donc à marcher d'un pas lent, un peu rêveur, en songeant à tout ce qui l'attendait dans sa nouvelle vie. Son père avait enfin reconnu sa valeur, même si tous leurs griefs ne pouvaient pas s'effacer en si peu de temps. Mais, à présent qu'il était en Bretagne, cela n'avait pas la moindre importance. Après tout, ce n'était plus au duc de Vannes que Castiel devait rendre des comptes, s'il s'était jamais senti en devoir de le faire quand il était chez lui. Aujourd'hui, il était Chevalier de Bretagne, au service du Roi Arthur. Même s'il avait un peu de peine avec l'autorité, il savait se montrer digne de confiance.
S'asseyant au pied d'un arbre, il se mit à regarder le ciel qui semblait s'être embrasé. Il avait souvent tendance à se laisser distraire, quand il ne combattait pas. Il aimait les belles choses, ce qui lui permettaient de se divertir.
*La journée sera belle, on dirait. Pas trop de nuages, un peu de vent... une gentille petite brise de Folie et ce sera parfait !* songea-t-il avec un sourire joyeux.
La folie douce du jeune seigeur était pour ainsi dire proverbiale et il lui arrivait souvent d'énoncer tant de paradoxes dans une conversations qu'il était passé maître dans l'art d'embrouiller totalement l'esprit de ses interlocuteurs, pour son plus grand plaisir.

Après une nuit pénible, durant laquelle Arthur dût entre autre, trouver un nouveau subterfuge afin de se soustraire de ses obligations envers la reine, dans le but de rester fidèle à sa première épouse, le roi se leva dans la fraicheur matinale de Carmélide. Décidemment, la Bretagne n'avait rien de Rome, les femmes étaient moins belles, la nourriture était très spéciale, le vin était immonde et même le soleil était plus pâle ici.

Arthur sorti de sa tente et remit son gilet de cuir. Il fit quelques pas dans le campement militaire de son beau-père, le roi de Carmélide, tout en se disant que c'était peut-être le bon jour pour partir à l'aventure. Il trouva près du feu une cuisse de poulet qu'il se mit à dévorer. ce serait là sa seule pitence de la matinée.

Soudain, près d'un arbre, il apperçu le seigneur Castiel, qui vivait ici avec eux. Un traitement de faveur que le roi lui avait occtroyer, et qui n'était pas désagréable, car entre Castiel, ses beaux parents et sa femme, c'était avec Castiel qu'il aimait passer le plus de temps. Il jeta son os de poulet d'un geste dédaigneux et alla s'asseoir vers son ami.

- Tien donc, qu'est c'wue vous foutez debout à cette heure vous? Pas envie de ronquer tranquil pour une fois que le seigneur Léodagan gueule pas dans tout le camp à six plombes du matin?

Castiel n'avait pas vraiment l'air à ce qu'il faisait. On aurait dit que le ciel l'intéressait plus qu'Arthur. Mais ce dernier ne se décourragea pas. Il s'emparra d'un morceau de pain, en avala une bouchée et dit:

- Ben vous savez qu'on dit tel père telle fille. Ma femme ronfle à faire trembler les murs. Dans cette famille décidemment, c'est tout pour me faire chier. Quand c'est pas le père c'est la fille et quand c'est ni l'un ni l'autre la mère trouve quelque chose. C'est pour ça je me lève et je pensais aller faire un tour.

Arthur avait envie de faire quelque chose de sa journée mais quoi? ,,, Mais bien sur, le clodo d'hier qui était venu lui taper trois ronds pour picoler lui avait dit qu'il existait une caverne souterraine remplie de gobelins. Et qui dit gobelins dit pognons.

- Dites-moi Seigneur Castiel, ça vous dit une mission avec un souterrain, des gobelins et du pognon à la cléf?

Arthur fut un peu étonné de l'entousiasme de Castiel. C'était un homme un peu effemminé, ce qui ne dérangeait pas le roi, mais c'était aussi un homme très courrageux, toujours prêt pour l'aventure. Arthur aimait ce comportement, il sourit au chevalier de Vannes.

- J'ai entendu parler d'une caverne souterraine, une sorte de labyrinte, à vingt lieux du mur d'Hadrien. C'est un homme du peuple qui m'a renseigner ce souterain. Ca m'a couté dix pièces d'or. Alors si c'est des conneries, je le retrouve et je lui dérouille son cul.

Arthur pensait déjà à leur aventure. C'était une mission périlleuse, mais Arthur avait déjà pris les devants.

- Par contre, les gobelins, s'il débaroulent par paquet de cinquante, on va pas se la jouer longtemps. Alors hier j'ai envoyer un message au Seigneur Jenkins, pour qu'il nous rejoigne ici dans la journée. On partira à trois. J'ai d'abord pensé au Seigneur Léodagand, mais il est pris pour la journée.

Il était pris... Il avait dut s'absenter pour aller exécuter les criminels de Carmélide. Cela allait encore être fait consciencieusement, tout le monde au bucher et c'est bon. Impossible de faire les choses dans l'ordre avec lui.

Mais Jenkins ne devait plus tarder maintenant.

arrivant un peu tard au campement, Perceval ce mis à rechercher précipitemment Arthur.
il le trouva devant ca tente en pleine discution.

Bonjour Sir !, Seigneur Castiel.

Il se vautra lourdement devant tout le monde.
en essayant de se relever il s'accrocha a la tente d'Arthur et faillit faire tomber la devanture avec lui qui chuta a nouveau.
apprès s'être péniblement relever il s'adressa au roi sans lui laisser le temp de dir quoi que ce soit.

Je suis la pour remplace Jenkins qui s'est fait bouffer par un troll. Non sérieux je suis sur qu'il l'a fait exprès. Remarquer se lancer seul sans experience, a sa place moi j'y serai pas allé.

Perceval s'assit sur une souche en fixant Arthur d'un air empressé.

Ha oui en faite je dois faire quoi exactement?

Voir une telle erreur de la nature à une heure aussi matinale était un véritable suplice pour Arthur. Mais que faire. Par un concours de circonstance infortuit, Perceval et son accolite Karadoc étaient maintenant des Chevaliers.

- Tien donc, Perceval, qu'est-ce que vous foutez là crétin?

Le Seigneur Perceval était le chevalier le plus dévoué à son roi. Malheureusement, il était aussi le plus con de tous. Mais qu'importait, un chevalier restait un chevalier.

- Je suis la pour remplace Jenkins qui s'est fait bouffer par un troll. Non sérieux je suis sur qu'il l'a fait exprès. Remarquer se lancer seul sans experience, a sa place moi j'y serai pas allé.

Jeknins, quel crétin. Se faire bouffer par un troll quelques jours après son adoubement, c'était vraiment pas de chance... Ou pas de cerveau. Enfin bref, Perceval était là et nous devions partir pour les souterrains. Mais à trois, ou plutôt à deux et demi, cela n'allait pas être de la tarte.

- Perceval, je sais pas si vous avez vraiment le niveau pour ce genre de quête, c'est du sérieux et pas question de laisser quelqu'un sur le terrain pour notre première quête. Mais si vous vous sentez d'attaque, on va partir.

Perceval s'était assis sur une souche à côté d'Arthur, le fixant avec insistance, comme s'il était impatient de partir à l'aventure avec le roi. Mais se doutait-il vraiment de ce qui les attendait?

- Ha oui en faite je dois faire quoi exactement?

Arthur avait envie de prendre un gros bâton et de marteler la face de son interlocuteur avec. Il se retint et regarda Perceval avec calme.

- Ben la mission est simple; on entre, on butte tout et on sors avec le pognon... Et tous nos membres si possible. Alors vous, ben vous aurrez qu'a fermer la marche et faire gaffe de pas vous faire butter, ce sera déjà pas mal.

Arthur se leva, prit un sac en toile et y fourra plusieurs torches, des vivres et deux gourdes d'eau fraiche. Il prit une minute pour réfléchire à ce dont il avait besoin. Dans son esprit tout semblait organisé et en place pour la quête.

- Bon, Seigneur Castiel, Seigneur Perceval, on y va?