[RP Solitaire / Terminé] L'appel de la dragonne...

La nuit était tombait sur le royaume de Logres depuis déjà plusieurs heures, enveloppant les terres de son manteau noir et brillant à la fois, grâce à la multitude d'étoiles recouvrant le ciel sombre et à la lune qui baignait le monde de ses rayons argentés, et pourtant, malgré le fait qu'il ne devait pas être loin de minuit, Rexia, la jeune dragonne aux écailles de rubis, la première et pour le moment unique membre de son espèce à avoir signée un pacte avec un humain, n'était pas dans son nid, et n'était pas encore prête à aller se reposer, alors que les dragons étaient normalement des créatures diurnes, vivant le jour et dormant la nuit. La femelle avait le museau dressé haut en direction du ciel, pointé vers la ronde et grande pleine-lune, la gueule grande ouverte... et elle chantait, telle un loup criant à la sphère argenté, elle chantait de sa voie qui était maintenant cassé. Car, il fallait l'avouer, Rexia avait chantée depuis trois heures de l'après-midi, sans s'arrêtait, sans se reposer.

Elle était montée sur cette montagnes où elle vivait peu de temps après que le roi Arthur et elle avaient conclus leur accord, et elle avait commençait son chant, qui n'en était pas vraiment un... en réalité, c'était un appel. Dans une langue ancienne et commune à sa race, faite de cris et de grognements, elle appelait ses semblables, dans ceux qui ressemblait à une cacophonie aux oreilles des animaux et des humains, mais qui, pour ceux qui savaient reconnaître ce chant, signifiait :

Frères-d'écailles, soeurs-d'écailles, dragons de toute taille et de toute puissance, de toute couleur et de tout âge, j'en appel à vous, dès cet instant, car je suis porteuse d'un message qui nous concerne tous ! J'en appel à vous cet instant, car je sais comment vaincre l'extinction ! Rejoignez-moi, mes semblables ! Frères-d'écailles, soeurs-d'écailles...

Et ainsi de suite, elle répétait toujours la même-chose, chose qu'elle avait répétait toute l'après-midi, ainsi qu'une grande partis de la nuit. Elle était épuisée, elle était affamée, elle était assoiffée, elle avait mal à la gorge... mais elle continuait à chanter, car elle avait fait une chose pour son espèce, et il fallait que chaque dragon et dragonne soit au courant. Elle continuerait encore tout le reste de la nuit, si il le fallait, et toute la matinée qui suivrait... elle n'abandonnerait pas temps qu'un groupe de ses semblables ne se serait pas rassemblé autour d'elle. Et, enfin, son chant fut coupé par un vibrement dans l'air qui se répercuta dans ses dents, tel la voil d'un bateau frappé par le vent. C'était le bruis qu'elle connaissait si bien des ailes de dragon qui battaient l'air, tendis que dans le ciel, éclairer par les rayons de la lune, les silhouette sombres de ceux qui avaient acceptés de répondre à son appel faisaient leur apparition.

Rexia avait choisit une colline haute dans les montagnes, là où la pression de l'air était telle que seuls les dragons pouvaient la supporter, pour tenir sa réunion, afin d'être certaine qu'aucun deux-pattes ne viendrait les déranger... après-tout, la lois interdisant la chasse aux dragons n'était passée que durant cette journée, il était possible que certains habitant du royaume de Logres n'aient pas reçus le message. Elle se tenait au centre d'une terre nue, seulement couverte de cailloux, avec au-dessus d'elle un immense rocher... c'est sur celui-ci que choisirent de s'installer trois vieux dragons aux écailles tombantes et aux longues épines. Les plus vieux membres de leurs espèces, les anciens, avaient vus bien des choses, et en connaissaient bien d'autres... c'était la raison pour laquelle ils présidaient toujours une assemblée, même si ils n'étaient pas ceux qui l'avaient convoqués. Rexia se retourna et leur fit face, inclinant respectueusement la tête. Et autour d'elle se posèrent les autres dragons qui étaient venus, et qui représentaient les derniers spécimens vivants de Logres... les plus remarquable était un couple, dont le mâle retenait sa compagne en l'entourant de son aile. La dragonne était pleine et n'allait surement pas tarder à arriver à terme. Rexia était étonnée qu'ils soient venus : normalement une femelle ne quittait jamais sa caverne quand elle était enceinte. Et pour le reste du groupe, ce n'était que quelques individus de son âge, encore solitaires... en tout, ils n'étaient qu'une douzaine.

Lorsque tous furent assis, que le silence fut installé et qu'il fut clair que plus personne ne les rejoindrait, l'un des ancien, celui qui se trouvait au milieu des deux autres, s'avança jusqu'au bord du rocher et s'adressa à elle :

Bonsoir, jeune femelle. Tu dis avoir une chose importante à nous annoncer, alors nous t'écoutons...

Rexia releva le museau... elle était consciente que tous avaient le regard pointé sur elle, et elle se sentit intimidé par-cela. Cependant, elle prit une profonde inspiration, et commença enfin à parler. Les premiers mots furent les plus difficiles, puis cela passa tout-seul. Elle prenait de l'assurance au fur et à mesure de son récit... elle leur expliqua sa rencontre avec le roi des hommes, le seigneur Arthur, elle leur expliqua à quoi il ressemblait... dans une réunion de dragons, chaque détail était important... leur fit le récit complet de leur conversation et de la proposition qu'elle lui fit. Elle leur raconta ensuite la signature de leur traité, et le lancement de la lois interdisant la chasse aux dragons. Et, lorsqu'elle eut terminée son récit, quelque secondes de silence eurent lieux, avant que...

Traîtresse !

Rugit l'ancien de droite en s'avançant vers elle.

Tu connais la lois des dragons ! L'union avec les humains est interdite... après cela, tu ne mérite plus l'honneur qu'il t'ai fait de porter ton nom, lézard !

Dans l'assemblée, des marmonnements affirmatifs fusèrent, ainsi que des insultes à son encontre. Rexia soupira... elle avait sue que les choses ne seraient pas facile, mais elle était décidé à tenir bon. Elle savait qu'elle avait raison...

Mes frères, mes soeurs,

cria-t-elle pour se faire entendre par-dessus les protestations.

Je sais que cela n'est pas dans nos traditions, et je suis consciente de la perte de mon honneur de dragon... cependant, à mon honneur, j'ai préférée notre survie. Regardez-nous : nous ne sommes plus que l'ombre de notre communauté, et les griffes de nos pattes sont presque plus nombreuses que nous. A cette phrase, tous firent silence, et elle en profita pour continuer : je n'ai songeait qu'à une chose, en signant ce contrat ; notre survie. Les humains nous chassent et nous ont presque exterminés... mais grâce à cette lois, nous pouvons maintenant vivre dans ce royaume sans la moindre crainte, nous pouvons voler et chasser sans peur, nous pouvons vivre au grand jour. Rendez-vous compte : plus de destruction de nid, nos petits pourront grandir sans la crainte des tueurs de dragon. On ne nous tuera plus pour notre sang, pour nos écailles, pour nos yeux, ou même simplement parce que nous sommes ce que nous sommes. Le royaume de Logres est notre arche désormais, et temps que nous saurons laisser les humains en paix, eux-aussi nous laisserons en paix.

Cette annonce laissa ses semblables sans vois, et elle se tut pour les laisser à réfléchir... puis finalement, le mâle du couple relâcha sa femelle qui se coucha sur son ventre arrondit, et entra dans le cercle pour venir se placer près de Rexia. Dans un signe affectueux, il lui lécha le museau, et annonça, fort pour que tous puissent l'entendre :

Ma compagne et moi sommes venus car nous avons été chassés de notre grotte. Nous avons volés trois jours en cherchant un endroit où elle puisse pondre sans risque, mais sans rien trouver. J'ai crains pendant un moment que nous perdions la portée... mais tu viens de nous annoncer que, ici, nous pourrons élever nos petits sans risque, et je te remercie de ce que tu as fait. J'ai dors et déjà repéré quelques cavernes agréables dans ces montagnes. Sache que moi, et ma famille, nous te faisons confiance, et nous allons nous installer dans Logres.

Ce qu'il eut à dire fut dit, et il retourna dans le cercle, près de son aimée. L'ancien qui se trouvait au centre sauta du rocher et plana dans sa direction, posant son imposante masse d'écailles devant-elle. A son tour, il lui lécha le museau, et dit :

Tu as sacrifier ton honneur en te soumettant à l'autorité d'un humain, mais si il y a une chose que la vie nous apprend, c'est que l'honneur peut prendre bien des formes. Tu as l'honneur de suivre ton instinct. Ce que tu as dit me plais, et je vais de ce pas aller chercher ma compagne pour que, nous-aussi, nous venions nous installer ici. Mais n'oublie pas ceux-ci, jeune femelle : si tout-cela finit mal, tu deviendras une paria dans notre espèce... nous te ferons arrache les ailes et les pattes avant de te brûler vivante et de donner tes cendres à manger aux rats.

Oui, je m'en rend bien compte,

répondit Rexia, en faisant en sorte de ne pas imaginer la scène. Mais j'ai confiance en Arthur...

L'ancien fit un signe affirmatif du museau, puis alla reprendre sa place. Petit à petit, une partie du groupe alla la rejoindre pour lui lécher le museau, et dire qu'ils étaient d'accord avec elle. Les autres ne firent rien, ce qui signifiait qu'ils refusaient de la suivre... c'était bien dommage pour eux, mais au moins, elle savait qu'ils ne tarderaient pas à colporter le ragots, et que les dragons à travers la Terre qui n'avaient pas entendus son appel sauraient que, ici, ils pouvaient vivre en paix.

Lorsque chacun eut... ou pas... donné son avis, la réunion pris fin, et tous se dispersèrent en silence. Les anciens partirent en premier, et le cercle se vida petit à petit. Selon la tradition, celui qui avait convoqué devait partir en dernier... bientôt, il ne resta plus que Rexia et un autre dragon, un mâle noir qui avait montrait son accord sur ce qu'elle avait fait et qui avait été particulièrement doux lorsqu'il lui avait léché le museau. Le mâle s'approcha d'elle et se mit à lui tourner autour, l'observant d'un regard envoûteur. Il se tenait sur ses pattes arrière, celles de devant, plus petites, repliés contre sa poitrine, et était bien plus grand qu'elle. La femelle resta silencieuse tendis qu'il l'observait, et finalement, il dit :

J'ai toujours aimé les dragonnes courageuses comme toi. Peut-être que nous pourrions chasser ensemble, un de ces jours...

... et il prit son envol, laissant dans la plaine une Rexia qui était ravit d'avoir les écailles de couleur rubis, car ainsi, il ne put pas voir qu'elle venait de rougir. Elle resta un moment seule, méditant sur la réunion... puis elle prit à son tour son envol, rejoignant sa caverne, un sourire à la fois fière et rêveur illuminant son museau...